Décollage

Publié le par Charlotte

 

Prendre l’avion m’enivre, non pas à cause de l’alcool à bord, mais parce que l’altitude me grise. Assise au fond de l’engin, attendant mon verre de vin, je regarde Quito s’éloigner. Pas une larme ne sera sortie de mon corps cette fois. Je suis heureuse de rentrer.

Je rêve de nouveaux horizons, je me suis lassée du Pichincha. Ces derniers mois il me semblait que la ville s’était figée, comme une Pompéi, après l’éruption invisible du volcan, la laissant en cendre, chacun statufié en plein mouvement. Plus rien ne bouge, plus rien n’est possible, chaque projet se consume avant même d’être réalisé. Ainsi m’apparait à présent cette ville tant aimée que je laisse derrière moi. Certes, je reviendrai.

 Enfin arrivée dans mon village natal, je retrouve mon grand bureau et ma bibliothèque. Les longs mois écoulés se sont comme effacés lorsque j’ai franchi la porte et une fois de plus c’est comme si je n’étais jamais partie. Pourtant j’étais loin, si loin ces deux dernières années. 

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