Déménagement

Que fait-on à Quito lorsqu’on a une panne d’inspiration ?  On regarde le Pichincha par la fenêtre, on regarde les chats qui dorment et on se motive pour créer un blog à défaut de finir un livre.  Entre les épidémies de dengue sur la cote, les volcans en activité, les problèmes de liberté de la presse, la violence, les concerts, les expositions, l’Amazonie en péril, il y a bien des sujets à aborder dans ce pays, mais lequel vais-je choisir ?

A vrai dire aujourd’hui rien ne m’importe vraiment sinon trouver un appartement. Pas trop petit, pas trop cher, pas trop loin du centre, pas trop moche…sauf que les moteurs de recherche ne proposent pas ces options. Le meilleur moyen de trouver un appartement à Quito est de se promener dans le quartier où l’on cherche, demander dans les « tiendas » ou regarder s’il y a des affiches sur les fenêtres. Beaucoup de bâtiments datent des années 50’ ou 60’, des blocs de béton pas très avenants peints de couleurs généralement vives. Donc mon choix va pour le centre historique et ses vieilles maisons remplies d’histoires et de fantômes. Le problème des bâtisses coloniales à l’âme ancestrale est souvent que le réseau électrique y date de Mathusalem et qu’entre la douche (électrique), le Pc, la télé et la radio on se retrouve a changer les fusibles toutes les semaines. Mais le charme du centre de Quito est inégalable et cela vaut bien de faire griller quelques fusibles. Personnellement j’aime vivre dans les quartiers juchés dans les jupes de la colline de l’Itchimbia. Pour peu que l’on y trouve un lieu doté d’une terrasse et c’est tout Quito qui s’illumine la nuit.

Alors plutôt que de rester emmitouflée dans mon pull en alpaca frigorifiée par l’hiver terrible qui nous est tombe dessus et ses 15°, je vais aller me promener vers El Dorado, San Blas ou la Tola voir si j’y trouve mon bonheur.